Né en 1977, CHER 1 découvre le tag dans les années 1990 en Europe. Une pratique controversée et incomprise dans laquelle CHER1 se sent pourtant vibrer… L’adrénaline et la complexité de cette pratique ont raison de l’illégalité !
Mais au-delà de ces considérations, la sensation d’inscrire à l’aérosol son blaz sur des supports non prévus à cet effet rend la démarche encore plus attractive, décalée et provocante, tout pour plaire à CHER1…
Graffer est vécu comme une performance personnelle et artistique qui autorise un champ d’expression et une créativité à toute épreuve.
Adepte du fat cap et de la calligraphie tag, le fruit de la démarche artistique de CHER 1 est nourri par la street tendance, aussi bien à travers la pratique du skateboard et du graffiti que par les formes esthétiques s’y rattachant.
Avec son crew, CHER 1 va sillonner le mobilier urbain du monde entier, le menant curieusement à Tahiti, aux antipodes du mouvement graffiti.
Pourtant, malgré un style de vie et l’univers graphique profondément urbains dans lesquels CHER 1 a toujours évolué, la Polynésie va trouver un écho remarqué dans ses créations.
Puissance des vagues et force des couleurs vont se mêler dans une soif d’évasion et de différenciation. Dans ses oeuvres tantôt abstraites, tantôt figuratives, le graff rencontre d’autres techniques pour que s’accordent personnages, paysages, atmosphères, ambiances, motifs, signes et langages.
Pour des raisons juridiques, il va utiliser le pseudonyme NOAR jusqu’en 2009 pour signer ses toiles.
En 2006, CHER1 crée avec Sone l’association Kreativ Concept à Tahiti, qui connaîtra un essor fulgurant grâce aux fresques à thème que les graffeurs vont d’abord « imposer » sur des murs cédés par des particuliers.
Si l’association s’éloigne du tag, elle n’en renie pas moins ses origines et tente désormais de proposer au public ce style d’art urbain qu’est le graffiti, mais à la rencontre de la culture polynésienne chère à son coeur.
Après plusieurs expositions avec son collectif et participations à des évènement graffiti, il s’éloigne naturellement de cette scène ou il ne croise plus aucune personne venant du graffiti.
N’ayant pas le goût et la vision pour le mouvement Street art qui est imposé à Tahiti par des investisseurs profitant du mouvement pour s’enrichir, il décide de rester à part de cette mouvance et quitte Tahiti en 2020 pour vivre de nouvelles aventures underground en Europe et s’épanouir sur un énorme terrain de jeu.